Gaston Cherpillod, récit rageur d’un rejeton
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Littérature » Autobiographie incendiaire parue en 1969, Le Chêne brûlé de Gaston Cherpillod reparaît ces jours, faisant écho à la question du transfuge de classe incarnée par Annie Ernaux.
Ecrire contre l’origine, pour régler ses comptes avec le milieu social: voilà qui relève désormais du topos littéraire. Pensons aux ouvrages d’Edouard Louis ou à l’œuvre d’Annie Ernaux, dont le discours de réception du Prix Nobel en décembre découlait d’une phrase de son journal largement débattue depuis: «J’écrirai pour venger ma race.» Loin de Paris et de ses faiseurs de modes, le Vaudois Gaston Cherpillod (1925-2012) avait déjà empoigné la hache littéraire pour prendre sa revanche sur une existence mal emmanchée. Il s’en arrachera par une sorte d’acha