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Émietter l’univers

Le graveur et dessinateur Albert-Edgar Yersin, qui savait déployer le cosmos sur timbre-poste, est honoré en bonne compagnie à Lausanne

Pour Gustav Mahler, gravure sur cuivre, 1977. Ou comment faire tenir un macrocosme dans un espace de 16 x 12 cm. © DR
Pour Gustav Mahler, gravure sur cuivre, 1977. Ou comment faire tenir un macrocosme dans un espace de 16 x 12 cm. © DR

Thierry Raboud

Publié le 28.01.2023

Temps de lecture estimé : 4 minutes

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Beaux-arts » Il était de la trempe des alchimistes. Comment en douter, alors qu’un ancien élève encore ébloui vous parle d’une pierre à faire miroiter au sel d’oseille, à couvrir de gomme arabique, à inciser à la pointe de fer, avant d’enduire la surface de saindoux et d’huile de lin, d’y déposer enfin une encre molle puis de passer le tout sous presse… Alors surgissait, écho des accords secrets que la main passait avec la matière, l’image.

«On expérimentait de nombreuses techniques différentes, et son enthousiasme était tel que beaucoup d’entre nous sont restés profondément attachés à la gravure», se souvient Edmond Quinche en ces lieux où rayonnait le maître Albert-Edgar Yersin (1905-1984), orfèvre du burin creusant le cuivre comme les imaginaires.

Un rien d’espace

Les murs s’en souviennent. Car l’Ecole cantonale des beaux-arts avait trouvé refuge ici, place de la Riponne à Lausanne, où le poète-graveur a enseigné l’art de la taille-douce entre 1960 et 1972. La bâtiss

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