Spectaculaire, vous ne trouvez pas?
Angélique Eggenschwiler
Temps de lecture estimé : 3 minutes
Le mot de la fin
Franchement, vous ne trouvez pas que ça a de la gueule? Ça, ce spectacle, ces couleurs fauves qui nimbent nos forêts, l’automne quoi. L’autre jour, je me suis assoupie sur un banc, les yeux couchés sur la cime d’un bouleau dont les feuilles mordorées se découpaient dans un carré de ciel bleu et je me suis dit: «Quand même, on ne se fout pas nous.»
Ce n’est pas la première fois que je m’émerveille en tendant l’oreille aux derniers soupirs des beaux jours, c’est tout de même mon 29e automne après tout, mais je suis chaque fois éblouie par leur grâce. Chaque fois un peu plus. Sans doute une question de contraste: plus le monde s’affaisse, plus l’humanité s’incline, s’abâtardit, plus nos lendemains se décomposent et plus l’automne me semble spectaculaire.