Homo indignus: la grande invasion
Angélique Eggenschwiler
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Le mot de la fin
Cette année, nous célébrerons la naissance du Père Noël, pardon, du Petit Jésus, dans le noir. Dressés de toute leur verdoyante nudité, les sapins s’excusent, les centres commerciaux jouent la carte de la sobriété pour ne pas rebuter le chaland qui traîne déjà tout le poids de son écoculpabilité dans un sac Zara rempli d’articles en solde. Côté cadeaux, on troque les attrape-poussière made in China contre des attrape-poussière made in Corpataux chinés sur le marché artisanal de Romainmôtier; c’est tout aussi moche, tout aussi con, mais un peu plus cher.
Tout ça pour échapper à la vindicte populaire qui se cabre à la vue de la première chaufferette, s’insurgeant dans le zèle et la mauvaise foi contre la FIFA, le Black Friday, le Suisse Fondue