Du temps des falots et des taupiers
Jean-François Haas
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Le mot de la fin
Cette histoire, que je tiens d’un ami à peine plus âgé que moi, se passe au temps où l’on vendait les vélos équipés d’un falot clair à l’avant et rouge à l’arrière, reliés à une dynamo que l’on rabattait contre la roue quand venait le soir. On entendait parfois un gamin facétieux crier: «Hé, t’as le falot qui se dégonfle!» Que celui qui n’a jamais baissé le nez vers son falot pour contrôler me jette le premier quolibet.
C’était le temps aussi où l’on recourait encore aux taupiers pour débarrasser champs et jardins des taupes, les vraies, que l’on appelait derbons, insectivores utiles au jardin qu’elles débarrassaient des vers blancs, et tout ce qui rongeait: campagnols, souris, mulots.
Voilà donc un de ces taupiers qui s’avance sur le chemin à la tombée de la nuit. Les taupiers étaient souvent un peu marginaux ou moins enclins que la moyenne des honnêtes gens à respecter les lois. Celui-ci roulait sans ses lumières, qu’il aurait dû réparer ou remplacer.<